Un peu d’Histoire

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“La formation
de tout l’homme,
de tous les hommes”

En 1858, les soeurs de Saint-Vincent-de-Paul s’installent au 32 rue Vandrezanne. Elles ouvrent une école de filles avec la volonté d’être “au service d’une jeunesse peu favorisée“.

Dans ce quartier -qui va bientôt devenir le XIIIe arrondissement- vivent des tanneurs, au bord de la Bièvre, et aussi des maraîchers qui ravitaillent le coeur de la capitale. Il y a encore des jardins et beaucoup d’arbres où nichent les cailles…

Au cours de l’année 1861, dans un grenier, puis dans une modeste baraque en planches, les soeurs installent une école technique sous la forme d’ouvroir. L’année suivante, l’école des soeurs devient une école communale -la Supérieure avait cru bien faire en la donnant à la commune de l’arrondissement.

Saint-Vincent-de-Paul-1581-1660

Saint Vincent de Paul 1581-1660

Un terrain est alors acheté pour mieux installer l’ouvroir. En 1880, la loi républicaine exige la laïcisation des personnels scolaires. Les soeurs sont évincées.

Opiniâtres, elles achètent un terrain vague pour y construire une nouvelle école qui deviendra l’école chrétienne du quartier de la Butte aux Cailles : une école libre et gratuite selon la volonté des fondateurs.

En 1889, 180 élèves travaillent à l’ouvroir. Elle réalisent une grande partie du manteau de cour de la reine Victoria… Aujourd’hui encore, les patrons de cet ouvrage sont conservés dans les archives.

Au début du siècle, au moment de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, l’école primaire ferme ses portes ; elle ne rouvrira qu’en 1942 ; seul l’ouvroir demeure. La loi Astier permet en 1928 l’ouverture d’un atelier professionnel
(enseignement général et couture).

Dix ans plus tard, l’atelier devient une école technique professionnelle qui sera reconnue par l’Etat.

A partir de 1942, pendant la seconde guerre mondiale, en dépit des difficultés de l’occupation et des restrictions, quatre classes primaires fonctionnent à nouveau grâce aux soeurs.

Au lendemain de la guerre, une section commerciale complétera la section industrielle -existent alors des sections vente, employé de bureau, et de comptabilité-, la formation professionnelle “coupe et couture” ferme dans les années 60 en raison de l’évolution du marché du travail.

En 1950, naissance du collège avec l’ouveture d’une classe de 6ème ; quartorze autres, dont deux classes technologiques, suivront. Un contrat simple, puis d’association est signé avec l’Etat.

Un contrat simple, puis association est signé avec l’Etat.

En 1978 est mise en place une formation sanitaire et sociale au niveau du BEP. Cette même année les Filles de la Charité créent l’association groupe scolaire Saint-Vincent-de-Paul qui regroupe au sein d’un même conseil d’administration l’école maternelle, l’école primaire avec deux classes de perfectionnement, le collège Sainte-Marie et le lycée Notre-Dame qui devient lycée polyvalent, en 1993, avec l’ouverture d’un baccalauréat SMS. Un baccalauréat professionnel Commerce existe depuis 1990.

La dernière religieuse des Filles de la Charité quitte, mission grandement accomplie, le collège en 1992.
Les religieuses des Filles de la Charité transmettent alors leur tutelle à la Direction Diocésaine.

A la rentrée 1998, c’est le lycée professionnel Sainte-Jeanne-d’Arc qui vient rejoindre le groupe scolaire Saint-Vincent-de-Paul. A l’origine, Sainte-Jeanne-d’Arc est un centre de jeunesse, fondé par les Franciscaines en 1940, pour éviter à de jeunes chômeuses de partir en Allemagne nazie. Après la guerre, l’établissement évolue, la création de nouvelles formations assure le succès, les élèves affluent et il faut construire une école plus vaste qui sera inaugurée en 1970. Quelques années plus tard l’établissement reçoit le statut de lycée professionnel.

Que de chemin parcouru depuis les années 1840 ! Les tours ont remplacé le jardin des soeurs, mais l’esprit des fondatrices demeure au coeur des actions d’aujourd’hui.

Philippe M